Mourad Majoul : l'interview

08.02.2021

L’aérien, les chiffres d’une crise mondiale sans précédent

  • Plus de 118 milliards de dollars de pertes prévues pour 2020
  • Un chiffre d’affaires de 328 milliards, en baisse de 60%
  • 1.8 milliards de passagers en 2020, contre 4.5 milliards en 2019
  • 17 ans de croissance perdus
  • 173 milliards de dollars d’aides d’États

 

Quand la gestion de l’exceptionnel devient le quotidien …

 

Alors que l’activité « traditionnelle  » (affrètement entre compagnies aériennes, vols incentive…) s’est arrêté subitement dès le début de la pandémie en Europe, l’horizon semblait se limiter à la gestion des litiges pour de nombreux acteurs de la profession et du monde du transport aérien.

Mais très vite, Avico a été sollicité à des besoins plus critiques : les rapatriements. De nombreux citoyens, français ou européens en vacances ou en déplacement professionnels ont dû être rapatriés.

Durant cette période, l’affrètement est devenu un véritable casse-tête logistique, avec des compagnies aériennes en service réduit, des décisions gouvernementales qui changent d’un jour à l’autre, des circuits d’informations obsolètes ou encore des des cellules de crises saturées. « Dans ce contexte proche du chaos, nos équipes, qui ont déjà eu l’occasion d’affréter plusieurs dizaines d’avions en parallèle pour répondre à des tensions dans les compagnies aériennes, se sont mobilisées pour contribuer à l’organisation de ces rapatriements, avec les service des États et aux côtés des transporteurs mais aussi de tous les acteurs de terrain, mobilisés au service de la communauté. Nous sommes fiers d’avoir pu contribuer à ces missions pour le compte d’États, de tour-opérateurs, d’entreprises, de particuliers et d’avoir ainsi affrété ou chargé du fret sur plusieurs compagnies françaises dont l’activité était à l’arrêt depuis le début du confinement tel qu’Air France, Air Austral, Air Corsica, Corsair, Amelia, ASL Airlines, Air St Pierre, Twinjet ou encore Valljet. Mais aussi avoir aidé sur le plan médical avec les tensions sur le matériel et à l’import de masques chirurgicaux dans l’urgence. »

Des solutions seront toujours apportées …

Alors que le fret ne pouvait plus voyager dans les soutes des vols réguliers. Et que la voie maritime n’est pas adapté à ce niveau d’urgence. Les avions cargo ont été pris d’assaut. Les équipes Avico ont pu apporter des solutions inhabituelles. Appareils russes, avions passagers dont les cabines sont rapidement réaménagés pour accueillir des cartons de masques chirurgicaux sur les sièges, rotations avec des équipages renforcés, équipages doublés afin d’assurer des rotations courtes vers la Chine… Les demandes des institutions, mais aussi des entreprises ont été nombreuses et variées !

« Nous avons glissé des petites charges sur des vols existants. Assuré des correspondances entre vols réguliers jusqu’à la Réunion. Et des vols spécialement affrétés pour desservir Mayotte. Profité des ces opportunités pour transporter des soignants. Réactivité, agilité, imagination, travail collectif, activations de tous les contacts ont été les maitres mots de cette période inédite. Par essence, la gestion de crise devrait avoir un caractère exceptionnel, et pendants de longs mois, cet exceptionnel est devenu notre quotidien. »

Mourad avico

Un impact économique certain

 

Le transport aérien et l’activité économique forment ensemble une véritable corrélation. Les grandes disparités que l’on retrouve à ce niveau de la crise se retrouvent aussi dans le secteur aérien. « A l’heure actuelle, le trafic domestique de la Chine est presque revenu à la normale. En Europe, nous avons actuellement pour le trafic quotidien en nombre de vol 36 % du niveau de 2019. Cet indicateur s’améliore progressivement depuis plusieurs semaines, mais semble atteindre un plateau qui illustre un mix entre volonté de reprise et incertitude face aux annonces régulières des gouvernements et aux ajustements induits« , souligne Mourad Majoul. Concrètement, ce sont les flux domestiques qui sont les plus impactés par ces annonces avec un phénomène de « start & stop » dans chaque pays européen. Certains d’entre eux présentent des croissances fortes sur une quinzaine, alors que d’autres replongent. Sur la seconde quinzaine du mois de novembre, le Royaume-Uni a enregistré une hausse de 23 % tandis que l’Allemagne, une baisse de 29 %.

Accompagner le secteur pour le faire grandir

« Aujourd’hui, malgré les incertitudes nous devons rester tournés vers l’avenir. Pour ce faire, il faut proactif et stimuler la demande. Dans cette logique, nous mettons en place des offres adaptées comme l’Offre Triple C : Confiance et Coopération vers le Ciel qui permet aux acteurs du MICE et du tourisme d’annuler sans frais l’affrètement. Nous travaillons aussi sur l’accompagnement des industriels qui découvrent l’affrètement et font leurs premiers pas avec nous. Les mois à venir et la reprise économique espérée seront clefs pour le secteur aérien et nous sommes prêts à jouer notre rôle. »

 

Carte vols COVID

source : C’est à Vous

L’aérien, les chiffres d’une crise mondiale sans précédent

  • Plus de 118 milliards de dollars de pertes prévues pour 2020
  • Un chiffre d’affaires de 328 milliards, en baisse de 60%
  • 1.8 milliards de passagers en 2020, contre 4.5 milliards en 2019
  • 17 ans de croissance perdus
  • 173 milliards de dollars d’aides d’États

 

Quand la gestion de l’exceptionnel devient le quotidien …

 

Alors que l’activité « traditionnelle  » (affrètement entre compagnies aériennes, vols incentive…) s’est arrêté subitement dès le début de la pandémie en Europe, l’horizon semblait se limiter à la gestion des litiges pour de nombreux acteurs de la profession et du monde du transport aérien.

Mais très vite, Avico a été sollicité à des besoins plus critiques : les rapatriements. De nombreux citoyens, français ou européens en vacances ou en déplacement professionnels ont dû être rapatriés.

Durant cette période, l’affrètement est devenu un véritable casse-tête logistique, avec des compagnies aériennes en service réduit, des décisions gouvernementales qui changent d’un jour à l’autre, des circuits d’informations obsolètes ou encore des des cellules de crises saturées. « Dans ce contexte proche du chaos, nos équipes, qui ont déjà eu l’occasion d’affréter plusieurs dizaines d’avions en parallèle pour répondre à des tensions dans les compagnies aériennes, se sont mobilisées pour contribuer à l’organisation de ces rapatriements, avec les service des États et aux côtés des transporteurs mais aussi de tous les acteurs de terrain, mobilisés au service de la communauté. Nous sommes fiers d’avoir pu contribuer à ces missions pour le compte d’États, de tour-opérateurs, d’entreprises, de particuliers et d’avoir ainsi affrété ou chargé du fret sur plusieurs compagnies françaises dont l’activité était à l’arrêt depuis le début du confinement tel qu’Air France, Air Austral, Air Corsica, Corsair, Amelia, ASL Airlines, Air St Pierre, Twinjet ou encore Valljet. Mais aussi avoir aidé sur le plan médical avec les tensions sur le matériel et à l’import de masques chirurgicaux dans l’urgence. »

Alors que le fret ne pouvait plus voyager dans les soutes des vols réguliers et que la voie maritime n’est pas adapté à ce niveau d’urgence, les avions cargo ont été pris d’assaut. Les équipes Avico ont pu apporter des solutions inhabituelles : appareils russes, avions passagers dont les cabines sont rapidement réaménagés pour accueillir des cartons de masques chirurgicaux sur les sièges, rotations avec des équipages renforcés, équipages doublés afin d’assurer des rotations courtes vers la Chine… Les demandes des institutions, mais aussi des entreprises ont été nombreuses et variées !

« Nous avons glissé des petites charges sur des vols existants, assuré des correspondances entre vols réguliers jusqu’à la Réunion et des vols spécialement affrétés pour desservir Mayotte, et profité des ces opportunités pour transporter des soignants. Réactivité, agilité, imagination, travail collectif, activations de tous les contacts ont été les maitres mots de cette période inédite. Par essence, la gestion de crise devrait avoir un caractère exceptionnel, et pendants de longs mois, cet exceptionnel est devenu notre quotidien. »

Mourad avico

Un impact économique certain

 

Le transport aérien et l’activité économique forment ensemble une véritable corrélation. Les grandes disparités que l’on retrouve à ce niveau de la crise se retrouvent aussi dans le secteur aérien. « A l’heure actuelle, le trafic domestique de la Chine est presque revenu à la normale. En Europe, nous avons actuellement pour le trafic quotidien en nombre de vol 36 % du niveau de 2019. Cet indicateur s’améliore progressivement depuis plusieurs semaines, mais semble atteindre un plateau qui illustre un mix entre volonté de reprise et incertitude face aux annonces régulières des gouvernements et aux ajustements induits« , souligne Mourad Majoul. Concrètement, ce sont les flux domestiques qui sont les plus impactés par ces annonces avec un phénomène de « start & stop » dans chaque pays européen. Certains d’entre eux présentent des croissances fortes sur une quinzaine, alors que d’autres replongent. Sur la seconde quinzaine du mois de novembre, le Royaume-Uni a enregistré une hausse de 23 % tandis que l’Allemagne, une baisse de 29 %.

« Aujourd’hui, malgré les incertitudes nous devons rester tournés vers l’avenir. Pour ce faire, il faut proactif et stimuler la demande. Dans cette logique, nous mettons en place des offres adaptées comme l’Offre Triple C : Confiance et Coopération vers le Ciel qui permet aux acteurs du MICE et du tourisme d’annuler sans frais l’affrètement. Nous travaillons aussi sur l’accompagnement des industriels qui découvrent l’affrètement et font leurs premiers pas avec nous. Les mois à venir et la reprise économique espérée seront clefs pour le secteur aérien et nous sommes prêts à jouer notre rôle. »

 

Carte vols COVID

source : C’est à Vous

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